lundi 20 avril 2009
Une bien belle fleur que le narcisse
Freud se vanta, un jour de pleine forme, d’être la troisième blessure narcissique infligée à l’Homme. La première est due à Copernic, qui nous ôte l’illusion d’être le centre du monde, la seconde à Darwin, qui nous enseigne que nous ne sommes pas la créature spécifique que nous croyons mais que nous descendons des primates, la troisième, donc, de Freud, qui nous informe de la présence du subconscient et, par là, du fait que nous ne sommes jamais maîtres de nous-mêmes. J’en ajouterais bien une quatrième, que j’attribuerais à Nietzsche: dieu est mort dans l’esprit des Hommes et n’a jamais existé. Narcissique? Dieu? Oui!... Car qui croit se croit assez important dans l’univers pour qu’une puissance supérieure ait présidé à sa création et continue de l’avoir à l’oeil, lui-même, avec les autres, certainement, mais pour son profit exclusif, parce qu’il est le centre de quelque chose. Narcissique. Parce qu’il s’imagine être une exception et se voit, si dieu n’a jamais été, ravalé au rang de tas d’atomes par un hasard agglomérés. Parce qu’il n’a plus de père au creux des cieux, plus d’oeil bienveillant braqué sur lui à tout instant, qu’il est seul, abandonné, livré à lui-même, rien!....
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