mercredi 29 avril 2009

Les faibles et les forts

La politesse, le calme, la retenue, la courtoisie, la civilité, la bienséance, les bonne manières, tous ces mots figurent dans la liste des synonymes de servilité. Mais ce n’est pas la seule particularité qui m’intéresse en eux. Ils sont aussi la base des rapport sociaux apaisés. Plus exactement, ce que ceux qui vous enc... à longueur de temps exigent de vous lorsque vous avez une remarque à faire, une demande, une récrimination. Leur vulgarité, celle qui est inhérente à leur position de dominants bourrés de fric et souvent peu cultivés, peu polis, peu méritants, peu concernés par le sort des autres, possédant assez peu de qualités humaines, ce qui ne les empêche nullement de les exiger des autres, cette violence-là, vous êtes priés de ne pas y répondre. On comprend bien que si vous commencez des négociations par “ va te faire enc..”, vous pouvez remballer. Un peu de tenue, que diable. D’où cette idée que ces mots cachent en fait une arme de gouvernance. Ce que Nietzsche appelle la victoire des faibles sur les forts. Le philosophe moustachu n’est pas optimiste. Il pense qu’il faut voir ici la raison de la “décadence” humaine. Ceux qui sont aux commandes, toujours les mêmes, vous raconteront que cette notion est à manier avec beaucoup de précautions, que c’est elle qui aurait ouvert la voie aux chambres à gaz. N’en croyez rien. C’est tout le contraire. Cette confusion volontaire fait partie de l’arsenal de la domination par les faibles.

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